Charles Perrault, né le 12 janvier 1628 à Paris où il est mort le 16 mai 1703
Charles Perrault est né dans une famille bourgeoise, de Pierre Perrault et Paquette Le Clerc. Dernier d´une famille de sept enfants [1], il perd à 6 mois son frère jumeau François. Son père, originaire de Tours, était parlementaire à Paris. .
Perrault contribua également à la fondation de l´ Académie des sciences et à la reconstitution de l´ Académie de peinture.
Il fait paraître son recueil sous le nom de son troisième fils, Pierre Darmancour, ou d´Armancour, Armancour étant le nom du domaine que Charles vient d´acquérir et d´offrir à Pierre. Ce dernier, né en 1678 [2], aspirait à devenir secrétaire de "Mademoiselle ", nièce de Louis XIV, à qui est dédicacé l´ouvrage.
De plus, Perrault voulait éviter une nouvelle polémique entre Anciens et Modernes (il était le chef de file de ces derniers) avec la publication de ses Contes. Il s´était réconcilié avec Boileau en 1694. Le nom de son fils lui a donc été d´une grande aide pour éviter la reprise de la querelle.
En 1683, Perrault, ayant perdu agrave; la fois son poste à l´Académie et sa femme, décide de se consacrer à l´éducation de ses enfants et écrit les Contes de ma mère l´Oye (1678).
Le genre des contes de fées est à la mode dans les salons mondains : les membres de la haute société assistent aux veillées populaires et prennent note des histoires qui s´y racontent. Son recueil intitulé Contes de ma mère l´Oye, où les contes sont à la fois d´inspiration orale (la "Mère l´Oye" désigne la nourrice qui raconte des histoires aux enfants) et littéraire (Boccace avait déjà écrit une première version de Griselidis dans (le Décaméron). Le travail que Perrault opère sur cette matière déjà existante, c´est qu´il les moralise et en fait des outils "à l´enseignement des jeunes enfants". Ainsi, il rajoute des moralités à la fin de chaque conte, signalant quelles valeurs il illustre.
Marc Soriano dit de Perrault qu´il est "le plus méconnu des classiques" : tout le monde connaît ses contes, mais très peu connaissent sa version des contes : ainsi, chez Perrault, le petit chaperon rouge et sa grand-mère finissent mangées par le loup": la version postérieure où le chasseur les sort du ventre est de Grimm. De même, c´est dans Disney que le baiser du prince réveille la Belle au Bois Dormant : chez Perrault, elle se réveille toute seule. Et la postérité a préféré ne garder que ce que Perrault appelait le "conte tout sec", c´est-à-dire le conte de fée, en oubliant les moralités...